Historique

Historique

Aujourd’hui actif en Challenger Pro League, soit le 2e échelon dans la hiérarchie du football belge, le club a vécu une histoire riche au rythme des promotions et des relégations.  Le vrai départ de l’Excelsior Virton est donné en 1925. Après le démembrement de l’Union Sportive Virtonaise, l’Excelsior Virton voit plusieurs joueurs du rival rejoindre ses rangs et un premier terrain est aménagé au « Bosquet », dans une prairie du collège Saint-Joseph. Il déménagera plus tard au « Pré Jaquet », là même où se situe toujours aujourd’hui le stade Yvan Georges.

 

Avec la Jeunesse Arlonaise et la Jeunesse d’Athus, l’Excelsior Virton s’inscrit rapidement comme un des fleurons du football provincial luxembourgeois. En 1927, les Verts remportent le championnat provincial devant Athus et accèdent pour la première fois de leur histoire à la Promotion et donc à l’étage national. Les Virtonais vont alterner le bon et le moins bon et voguer entre le premier étage du niveau national et le championnat de première provinciale.

 

Après avoir acquis le titre de société royale, le club connaîtra une période faste dans les années 60, enchaînant onze années consécutives en Promotion, s’en suivront un nouveau retour en provinciale et un nouveau titre de champion de P1 luxembourgeoise en 1975.
Le club virtonais fait à nouveau bonne figure à cet échelon et parvient à s’y maintenir jusqu’en 1985. La saison suivante, avec Pierre Friob à sa tête et contre toute attente, les Gaumais décrochent les lauriers pour rejoindre la Division 3, un niveau jamais atteint jusqu’ici par les Gaumais. Virton devenait alors le 3e club provincial à atteindre le 3e échelon après la RJA et Bastogne.

 

Pendant trois saisons, le Royal Excelsior Virton tente de faire son trou à cet étage, mais retrouve la Promotion contraint et forcé à l’issue de la saison 88-89. Les Verts mettent du temps pour se relever de cette relégation et les saisons suivantes, malgré un noyau renforcé, sont difficiles. Les Virtonais basculent finalement en première provinciale en 1992.

 

Le retour des derbys face aux rivaux historiques arlonais et athusien fait toutefois revivre la ferveur autour du Royal Excelsior Virton et le club se refait une santé. L’équipe est immédiatement sacrée championne et reprend sans attendre l’ascenseur en direction de la Promotion. Depuis lors, le club n’a plus jamais retrouvé l’étage provincial, un cas unique à ce niveau.

 

Après une bonne saison en Promotion, Virton exulte lors de la suivante (94-95) et retrouve la Division 3 sous la houlette de Rachid Belhout. Depuis lors, plus jamais les Gaumais ne redescendront au-delà du troisième échelon national. Toutefois, les retrouvailles avec ce niveau ne sont pas faciles et par deux fois, les Verts assurent leur salut au forceps. Après six saisons passées en D3, l’Excelsior Virton réalise l’impensable sous la férule de Michel Le Flochmoan. En effet, au terme de la saison 2000-2001, l’Excel décroche le titre de champion de Division 3 et devient donc la première, et la seule, équipe issue de la province de Luxembourg a atteindre la Division 2 nationale. Un exploit salué comme il se doit par toute une province.

 

Cette promotion extraordinaire montre à tous que le Royal Excelsior Virton reste le porte-drapeau de la province à l’aube de ce nouveau millénaire. Cette saison-là, en 2000-2001, les supporters croient rêver. Dès le début de parcours, Virton plante les jalons de sa course en tête. À l’image du dernier titre acquis la saison précédente, à l’époque déjà, Michel Leflochmoan ne possédait sans doute pas le meilleur noyau de la Division 3, mais le mentor sedanais était parvenu à créer une véritable osmose, un véritable groupe. Dans une saison également remplie d’embûches, les Virtonais vont devoir patienter jusqu’au 21 avril 2001 pour toucher enfin le Graal. C’est devant plus de 4 000 personnes, dans un Faubourg d’Arival chauffé à blanc, que le Royal Excelsior Virton s’impose 2-1 face à Eupen et peut sabrer le champagne. Pourtant, le déroulement du match a été crispant, les Germanophones ont secoué les ficelles en premier, mais Virton est revenu dans la partie grâce à Stéphane Martine. Dans les dernières minutes, le feu follet virtonais est accroché par un Germanophone dans le grand rectangle. Marcel Javaux, au sifflet ce jour-là, n’a d’autre choix que d’indiquer le point de penalty. La suite, tous les Virtonais présents au stade, en ont encore des images plein la tête. La frappe de Roland Saboga roule lentement dans les filets eupenois et le stade Yvan Georges peut exploser. « L’ambiance est indescriptible », raconte un journaliste à l’époque.

 

La première année dans l’antichambre de l’élite ne sera pas de tout repos. Longtemps lanterne rouge, les Virtonais ne doivent leur salut qu’à un final en boulet de canon après un succès historique sur la pelouse du KV Malines (0-2), alors leader. Cette année-là, le Royal Excelsior Virton écrit une autre page de son histoire en accédant aux seizièmes de finale de la coupe de Belgique. Devant près de 2200 supporters virtonais, les Verts défient le Racing de Genk, alors champion en titre, dans son antre. Si le pensionnaire de Division 1 finit au bout du compte par émerger (3-1), les Virtonais ont tout de même fait douter les Limbourgeois le temps d’une période.

 

Les Virtonais vivent ensuite sept saisons consécutives à cet échelon, jusqu’à devenir l’équipe la plus ancienne de la série. Malheureusement, la refonte du championnat de Division 1 qui allait passer de 18 équipes à 16 avec l’introduction du fameux système de playoffs, a compliqué la donne et le Royal Excelsior Virton est relégué à l’issue de l’exercice 2008-2009 après avoir terminé barragiste et une sombre défaite 3-1 à Zaventem après prolongations. Le retour en Division 3 est vécu comme un vrai drame par toute une province et le club lui-même va a voir un peu de mal à s’en remettre puisqu’il a connu un véritable exode après cette relégation.

 

Pour tenter de relever la tête, le club a fait appel à Michel Le Flochmoan, celui qui lui a permis d’atteindre la D2 pour la première fois. Après avoir connu un été compliqué fait d’innombrables tests, l’Excel a fini par mettre sur pied une équipe qui a mis du temps à trouver son rythme de croisière. En effet, les Gaumais ont entamé la saison par sept revers consécutifs ! Seule éclaircie dans la grisaille en ce début de saison, la participation pour la seconde fois de son histoire aux seizièmes de finale de la coupe de Belgique avec une défaite, après prolongations 0-1, à domicile face à Courtrai. Finalement, cette saison chahutée s’est terminée par une 13e place synonyme de maintien.

 

Après cette saison compliquée, le club se met à nouveau à regarder vers l’avant et sous la houlette de Michel Renquin, après un départ canon au cours d’une saison qui a vu exploser deux belles individualités, Thomas Meunier, qui rejoindra Bruges en été, et Harlme Gnohéré, qui prendra lui la route de Charleroi, l’Excel termine 2e derrière le White Star de Felice Mazzu. Au tour final, l’Excel chute face à… Zaventem !

 

En 2011-2012, arrive à la tête de l’équipe, Frank Defays. L’ancien capitaine emblématique de Charleroi débute en Gaume sa carrière d’entraîneur. Sous sa houlette le club va commencer à se professionnaliser lentement mais sûrement. Sur le terrain, les Virtonais terminent 4e du championnat avant de chuter en demi-finale du tour final face à Audenarde. La saison suivante, la Gaume va à nouveau pouvoir laisser exploser sa joie. Portée par un Renaud Emond qui fait flèche de tout bois, l’Excel domine le championnat. C’est devant son public, le mercredi 1er mai, dans une ambiance de feu avec plus de 3.500 supporters présents que l’Excelsior Virton s’impose face à Diegem 1-0. Le but de la délivrance tombe à la 59e minute de jeu. Il est signé Renaud Emond, meilleur buteur de la série. Le stade explose. Virton remporte un deuxième titre en Division 3B avec la meilleure attaque et la meilleure défense, et accède pour la deuxième fois de son histoire à la Division 2, quatre ans après l’avoir quittée.

 

Pour son retour dans l’antichambre de l’élite, la bande à Frank Defays vit une saison tranquille. S’ils n’ont jamais été menacés de relégation, les Gaumais ont vécu une fin de saison très compliquée avec un seul succès et trois partages sur les dix derniers matches. Ils ont donc terminé à la 13e place avec 38 points au cours d’une saison marquée par un retentissant succès 2-5 à Saint-Trond le 6 décembre 2013 grâce à un quadruplé de Grégory Molnar.

 

Arrive alors cette saison 2014-2015 qui restera jusqu’ici comme la meilleure du club en D2. En effet, cette saison-là, le club va disputer une partie de la saison dans la peau d’un concurrent au titre ! Refroidis par le fait que le club ne pourra pas demander la licence pro, l’équipe a connu un petit creux au mois de février et la fin de saison a été moins faste mais l’équipe a tout de même bouclé l’exercice à la 6e place avec 59 points.

 

Démarre alors la saison 2015-2016 qui sera à nouveau synonyme de grand chambardement dans le football belge. Les clubs professionnels ont en effet décidé d’une nouvelle réforme qui va considérablement chambouler le paysage footballistique belge. Si rien ne change pour la D1 qui reste à 16, le reste des séries vont connaître un fameux lifting. A commencer par la D2 qui verra son nombre de représentants passer de 18 à…8 ! Plus bas, on assiste à une scission dans le football amateur. Si la D3, qu’on appelle maintenant D1 amateurs reste « mixte », en D2 et D3 amateurs, on sépare les clubs flamands et wallons. L’enjeu de cette saison est donc énorme puisque les clubs de D2 qui ne veulent pas culbuter doivent terminer impérativement dans les huit premiers. Après avoir perdu ses meilleurs éléments en été partis pour rejoindre des cercles de D1 (Defourny à Mouscron, Dessoleil à Charleroi et le duo Antunes-Cornet à Ostende), Virton n’a pas les armes pour batailler avec les meilleurs. En terminant 12e, le club dit à nouveau au revoir à la D2 à cause d’une réforme décidée par les clubs professionnels.

 

Dans cette toute nouvelle série, Virton vit une saison pour le moins faste et bataille durant toute la compétition avec les meilleurs même si en tête de peloton, le tout puissant Beerschot est intouchable. Troisième de la phase classique, l’Excel conservera sa place sur le podium à l’issue des playoffs. De son côté, l’attaquant Jean-François Mbuba a terminé co-meilleur buteur avec 22 réalisations

 

Arrive alors la saison 2017-2018. Un exercice qui sera ô combien chahuté pour les Virtonais. Alors qu’ils espéraient à nouveau jouer les premiers rôles, les Gaumais loupent totalement leur début de saison avec un piètre bilan de 2/24. En coulisse, c’est un drame qui commence à se jouer quand début octobre le conseil d’administration convoque la presse au stade pour lancer un SOS. Les finances sont au plus mal et Virton va au-devant de grandes déconvenues si un investisseur ne vient pas renforcer l’équipe en place. La survie tant sportive que financière du club a été le fil rouge d’une saison très compliquée. Toutefois, comme dans les contes de fées, tout va finir par s’arranger même si en février, à la Saint-Valentin, le navire perd son capitaine puisque Frank Defays répond aux sirènes de la D1A en rejoignant un autre Excelsior, celui de Mouscron après 6,5 de bons et loyaux services. Fidèle serviteur du club, c’est Samuel Petit qui est chargé de prendre en main la destinée de l’équipe pour mener à bien l’opération maintien. C’est au prix d’une fin de saison réussie que le maintien a été acquis. Toutefois, en coulisses, le suspense a été intenable mais au final, une solution a été trouvée pour apurer les dettes du club et lui permettre, le 7 mai 2018, de recevoir sa licence devant la CBAS.

 

Le salut est venu de l’autre côté de la frontière puisque c’est l’homme d’affaires luxembourgeois Flavio Becca, déjà propriétaire du F91 Dudelange, qui est venu à la rescousse pour reprendre le club et l’empêcher de disparaître. Cet événement marquera à coup sûr un changement radical dans l’histoire du matricule 200. En effet, sur l’été un grand chantier est entrepris pour faire de Virton un club totalement professionnel. L’objectif étant de faire monter le club le plus vite possible en D1B. Pour ce faire, Flavio Becca confie son club à trois provinciaux : Frédéric Lamotte, ancien journaliste de TV Lux et président du BCCA Neufchâteau devient directeur opérationnel. Sébastien Grandjean, ancien entraîneur de Virton, Dudelange, La Louvière, … devient directeur sportif. Et enfin, Vincent Olimar, ancien de la maison et, entre autres, conseiller financier de Thomas Meunier, devient directeur financier. Pour mener à bien la mission, un noyau de 32 éléments est confié à Marc Grosjean. C’est à lui que revient la lourde tâche de replacer Virton sur la carte du football belge.