Virton n'a pas pu conclure

24/10/2018

Virton n'a pas pu conclure

20181020 Virton Seraing

VIRTON 0-0 SERAING

Virton : Moris, Leers, M’Bow, Devresse, Vumbi (74e Serwy), Lecomte, Fadhloun, Lazaar, Cordaro (82e Grain), Laurienté, Joachim.

Seraing : Mignon, Sambu Mansoni, W. Faye, Bonemme, Kilota, Pierrot, Lahssaini, Cascio, Deville (90e Mouhli), Al Badaoui, I. Faye.

Cartes jaunes : Lazaar, Kilota, Cascio, Leers.

Carte rouge : 86e Sambu Mansoni (deux jaunes).

Arbitre : B. Federico.

Assistance : 1612

Compte-rendu

La patience a certaines limites - Avenir du Luxembourg 

Virton a dû se contenter d’un décevant 0-0 face à Seraing. Dans les gradins et en coulisses, la grogne s’installe. Grosjean, lui, se défend.

16’, bon tir à distance de Fadhloun écarté par Mignon.

27’, Lauriente dribble Sambu puis arme une belle frappe tendue que Mignon dévie en corner.

46’, tête de Joachim pour Cordaro qui canonne hors cadre.

56’, coup franc de Lauriente et reprise de Devresse à côté.

65’, coup franc de Cascio pour Bonemme dont la reprise de la tête flirte avec la barre.

70’, après une perte de balle d’I. Faye. Lauriente lance bien Joachim qui bute sur Mignon.

87’, 2e carte jaune pour Sambu pour faute sur Lazaar. Seraing finit à dix.

Autant l’écrire d’emblée. Ce n’était pas bien fameux. Malgré un premier quart d’heure qui s’annonçait prometteur. Certes, l’Excelsior aurait pu renouer avec la victoire si Joachim avait mieux exploité la plus belle opportunité de la partie ou si Devresse n’avait pas écrasé sa volée sur un centre de Lauriente. Et quand on y regarde bien, Moris, bien protégé par un axe central (M’Bow – Devresse) cette fois performant, n’a été que peu inquiété. Mais la troupe de Marc Grosjean, si elle s’évertue à toujours poser le ballon au sol, n’est jamais parvenue à emballer la rencontre comme les supporters l’attendent. Et sont même en droit de l’attendre. Ceux-ci ont clairement fait part de leur mécontentement samedi, sifflant copieusement la rentrée aux vestiaires ou entonnant quelques chants ironiques.

Vu les efforts consentis à l’entre-saison et surtout le départ en trombe dans ce championnat (deux succès par 3-0), les partisans des Vert et Blanc ont du mal à admettre le coup de frein actuel et réclament une équipe plus pétillante et audacieuse quand Marc Grosjean, clairement sur la défensive face aux critiques, prône la patience dans un discours flirtant avec les limites de la mauvaise foi. Voire du manque de respect vis-à-vis des adversaires ou d’autres clubs. À moins que ses paroles servent avant tout à éviter la crise de confiance qui semble désormais guetter ses troupes. «Je suis très satisfait de mon équipe, a étonnamment lâché l’entraîneur virtonais en conférence de presse. La 2e période a été à 100% en notre faveur, avec des possibilités nous permettant de l’emporter. Les gens ont le droit de siffler, mais il faut garder les pieds sur terre. Koré est absent depuis six semaines, on a 30 nouveaux joueurs, dont certains qui doivent se remettre à niveau parce qu’ils ont peu joué la saison passée. On prend tous les matches à notre compte, on développe une vraie philosophie de jeu, on essaie de garder le ballon, de créer du jeu là où la plupart de nos adversaires tapent des ballons devant. Et quand on n’a pas de solutions, on essaie de repartir posément de l’arrière. C’est rare à notre niveau. Les gens sifflent les passes en retrait, mais s’ils veulent voir du kick and rush, ils peuvent aller à Meix le dimanche après-midi ou à Longlier. Cette équipe a besoin de temps, je réclame de la patience et du respect. Je répète que c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Nous serons, je l’assure, dans les quatre premiers en fin de saison et nous jouerons pour la montée au tour final.»

Reste à voir si cette patience que réclame le Sprimontois lui sera accordée par une direction qui, dans le chef de certains, le directeur sportif Sébastien Grandjean en premier, ne semble plus sur la même longueur d’ondes. En attendant, le RWDM, qui n’avait pas eu voix au chapitre lors de sa venue au stade Yvan Georges (2e journée) vient de repasser devant des Virtonais désormais septièmes. Et Flavio Becca, pour le moins dépité, ne s’est pas attardé après la partie…

La conférence de presse

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